FIRST FEELINGS

Voilà maintenant deux mois que je suis proche du Pacifique. C’est à dire loin de la France et du bon fromage.

Deux mois que j’apprends une nouvelle vie et une nouvelle culture. « Apprendre ». Ce verbe définit ce que j’ai ressenti les deux premières semaines de ma nouvelle vie.

Ne plus entendre la même langue, de conduire de manière différente, de consommer, manger différemment à mener mon cerveau à un RESET total. Après quatre jours je me suis dis :  « Ok je ne cuisinerai jamais ici, je n’y arriverai pas, je ne vais jamais rencontrer personne, j’arriverai jamais à voyager pendant mon année, je vais éviter de rouler ici, j’ai pas les bons habits c’est sûr, les enfants ne vont pas m’aimer… »
Je dois vous avouez que c’était assez impressionnant comme sensation. En plus de ça, être seule dans ces moments là et ne pas être en « vacances » pour une petite durée ou bien proche de ma famille et de mes amis, m’a plongé au cœur du problème. Comment gérer tout ces changements en même temps ?

La chance que j’ai et je m’en suis vraiment rendue compte après quelques mois aux États-Unis, c’est que je me sens intégrée dans ma famille américaine et en même temps je me sens très soutenue en France par mes proches (famille et amis) et pour ça MERCI. Ça aide énormément. J’ai eu ma première matinée « down » la deuxième semaine. Rien de très alarmant, je n’en étais pas au point de vouloir rentrer en Alsace. Ne vous ruez pas sur vos téléphones pour m’appeler immédiatement, je vais bien. «Everything’s fine ». Vous pouvez tranquillement finir la lecture de cet article. Avec la fatigue du Jet-lag (neuf heures quand même c’est pas rien), l’impression de ne pas avoir la même éducation que les américains et de ne pas avoir emmené les bons habits, m’a fait me sentir comme un premier jour de règles. Je me mettais à pleurer pour un rien. Pardon les garçons vous ne devez pas comprendre la sensation, disons plutôt que c’est comme quand Mbappé a raté son tir au but face à la Suisse pendant l’euro 2021. Pas besoin d’en dire plus vous avez tous saisi normalement.

Reprenons à ma « négative attitude je n’y arriverai jamais « . Tout est plus ou moins rentré dans l’ordre, si vous avez un peu suivi les différents périples. Pour faire simple on va faire le point :

  • « Ok je ne cuisinerai jamais ici, j’y arriverai jamais » J’ai déjà cuisiné beaucoup de choses trop alléchantes pour que je les détaille dans cet article, sinon vous seriez tous à sonner à ma porte pour que je vous cuisine mes recettes de cheffe. (D’ailleurs en parlant de chef, ma voisine est une cheffe super réputée, elle a je ne sais combien de fololos (700K envions) sur instagram et elle a sa propre série Netflix…. « Mais Whaaaat ? j’en reviens pas.») Petite parenthèse mais importante quand même
  • « Je ne vais jamais rencontrer personne » (je me suis déjà fait des copines à ce niveau là tout va bien)
  • « J’arriverai jamais à voyager pendant mon année » (Ne revenons pas sur ce point là je crois que vous connaissez la réalité)
  • « Je vais éviter de rouler ici je n’y arriverai jamais » (je conduis tous les jours les enfants à l’école, il ne me manque plus que mon permis californien)
  • « J’ai pas les bons habits c’est sûr » (Bon ça c’est la vérité je me suis un peu plantée sur le choix de mes vêtements mais les magasins existent ici donc c’est cool, j’ai déjà ajusté mes habits à la bonne saison)
  • « Les enfants ne vont pas m’aimer » (Tout va bien je crois qu’ils m’aiment bien, même si rien n’est jamais acquis, pourvu que ça dur)

Mon intelligence sociale reprend vie, (un stress en moins) malgré une communication parfois difficile. « Can’t wait to be fluent in English »

Ce qui doit vous intéresser vous, c’est plus, ce qui change de la France et pas mes histoires de règles ou de foot. Tout d’abord les routes. Ici, il y a des stops partout. Sans rigoler il n’y a jamais de rond-point uniquement des stops. C’est le premier arrivé à l’intersection qui s’engage. Parfois c’est assez confus. Il y a les livreurs aussi. Il y en a partout. Ils roulent dans des camionnettes, les portes grandes ouvertes et lancent parfois les colis. À l’ancienne quoi. Les publicités sont lancées dans le jardin aussi.

Ensuite les heures de repas, les américains mangent très tôt entre 17h45 et 18h00. J’avais un peu peur d’avoir faim en plein milieu de la nuit mais finalement ça va. Je me suis adaptée à cette routine et par rapport à mon train de vie ici, je dois dire que ça me convient plutôt bien. Il n’y a pas que les familles qui mangent tôt, les restaurants et les soirées terminent très tôt aussi. Les restaurants ferment généralement entre 21h30 et 22h. Les soirées commencent à 19h et finissent à 2h du matin maximum. L’heure à laquelle les boîtes de nuit ouvrent en France. « Crazy things. »

Le premier breakfast que je suis allée prendre en ville avec une amie tchèque, était juste énorme. Faut savoir que « breakfast » c’est « petit déjeuné ». J’ai commandé une crêpe à l’avocat. Voilà ce que j’ai reçu. Il était 9h00 du matin.

Autrement les américains mangent très différemment que nous les européens. Après chaque fin de repas j’appelle Sam le pompier parce que j’ai la bouche en feu. Mon dieu c’est le pire pour moi. « Spicy food everywhere »

Parfois en Californie tu tombes sur ce genre de panneaux. Oui la weed est légale. Petite anecdote assez drôle. Les hosts d’une copine au pair, lui ont proposé de goûter des bonbons à la weed. Imaginez-vous, votre patron vous en proposer.

Mes soixante premiers jours sont passés à une vitesse folle. J’ai l’impression que les au revoir avec vous tous, étaient hier, mais non il y a déjà deux mois qui séparent ces deux moments. J’ai eu un début de voyage très « busy » et actif j’espère que ça va continuer comme ça. Au fond de moi j’ai quand même le sentiment d’être en Californie depuis des années c’est assez marrant.

J’aime les écureuils comme jamais j’ai aimé les écureuils. Je vais bientôt commencer des cours d’anglais, c’est bientôt les vacances de Pâques pour les enfants (que une semaine ici), et enfin il faut vraiment que je passe mon permis de conduire. Voilà pour les prochains temps.

Dernier point de cet article, je passe mes après-midis en tee-shirt depuis le mois de février. J’ai vraiment pris goût aux températures Californiennes . Quand il pleut ou qu’il fait gris, je râle, « mais il est où le soleil, ça ne va pas du tout » alors que les californiens sont contents. Moi je pars du principe qu’il y aura le temps pour la pluie quand je rentrerai au pays donc à partir de maintenant je veux et j’exige un an de soleil « Pleeeeeaaasse » ?

Je suis ravie de vous partager mes expériences et mes rencontres. J’y prends goût à vous décrire mon quotidien et surtout je me rends compte que c’est presque un boulot à plein temps. Je suis à l’écoute si vous voulez que je parle de sujets spéciaux sur mes voyages sur ma vie de fille au pair ou autre. Avant tout ça,le prochain article porte sur ma virée à Seattle. Restez bien CoCoConectés.

Comme d’hab si vous voulez me laisser un commentaire pour me dire que vous avez lu ou rien du tout parce que vous êtes « Grumpy » ça me fait plaisir.

Bisous

ELISA DIEMUNSCH