Si l’on me demandait de justifier la qualité «persévérante» inscrite sur mon CV, je l’expliquerai en détaillant les démarches de ce voyage.
L’histoire commence pendant le deuxième confinement (novembre 2020). C’est à ce moment là que j’ai monté un dossier pour faire partie du programme Cultural Care Au Pair. Sans objectif et date précise. La seule chose, c’est que j’ai toujours rêvé de faire un voyage « seule » puis je me suis dit qu’après la pandémie le moment serait idéal.
La vraie question suite à une phrase comme celle-ci c’est:
« Mais c’est quand au juste la fin de cette pandémie ? »
Après avoir communiqué et échangé avec trois familles différentes j’ai pris ma décision. Février 2021 je décide d’être la future au pair d’une chouette famille californienne. Le feeling est tellement bien passé que les peurs et les blocages sur la distance ne sont plus pris en compte.
Ah oui je n’ai pas précisé ils vivent en Californie.
Californie = 15 heures d’avion = 9 heures de décalage horaire = Côte Ouest
A ce moment de l’année il y avait le «TRAVEL BAN». Traduit de l’anglais ce groupement de mots veut dire « INTERDICTION DE VOYAGER ». Mais ça reste « quand même » l’objectif numéro un dans mes projets. En écrivant ces mots je me demande ce qui se passe dans ma tête pour me dire « tiens un petit voyage ça pourrait être pas mal ».
Bref, rendez-vous à l’ambassade le 9 juillet, départ prévu le 31 juillet tout va bien les démarches avancent quand même.
Arrive le 3ème confinement. C’est littéralement « La merde », pas de levée de « Travel ban », mon rendez-vous de l’ambassade est annulé. Et moi, j’ai lâché mon job.
Vous voyez la tempête de neige qu’ils sont en train de prendre sur la côte Est des États-Unis? Et bien c’était ça dans ma tête mais en plein mois de juillet. Sans rire j’étais complètement démotivée et j’avais l’impression d’avoir tout raté. Se retrouver face à soi et à ses petites peurs c’est pas toujours évident.
Là n’est pas le sujet mais il faut le souligner quand même.
Je re-travaille un peu, profite de ma famille un maximum et garde l’idée de ce voyage en objectif numéro un. Je me suis mise d’accord avec la famille que nous restons en contact et n’abandonnons pas notre relation. (oui je pense qu‘on peut déjà parler de relation)
20 septembre, my birthday. Mais pas que. C’est aussi celui de la fille que je vais garder. Ce jour là, ils annoncent la levée du « Travel ban » pour le mois de Novembre. Youpiii, un vrai cadeau d’anniversaire.
Sauf qu’il faut tout recommencer pour le Visa. Et comme les choses ne se déroulent jamais facilement je suis allée en Belgique parce que les rendez-vous en France étaient saturés.
19 Novembre Aya’s Birthday (My host Mum) Tout est ok, mon visa est validé et délivré. (je vous passe les allers et retours en Belgique parce qu’il y en a eu deux. Oui oui rien est simple, je le disais)
A partir de ce moment avec ma famille, on décide de programmer le départ le 7 janvier 2022. Chacun passe les fêtes en famille et nouvelle année pour une nouvelle vie. (ça sonne bien en plus)
Le 5 Janvier 2022 ma valise est bouclée, tous les adieux en famille sont difficiles mais c’est signe d’avancement.
Le 6 Janvier 2022 je fais la rencontre avec Monsieur ou Madame Covid (je vous laisse le choix du genre) et BIIIM je n’ai plus le droit de partir.
Ascenseur émotionnel.
Il y a eu autant de larmes sur mon visage que de neige sur la côte Est.
C’est toujours l’objectif numéro un dans mes projets.
Maintenant, Vous avez le choix entre les définitions de l’internaute ci-dessous, ou ce petit texte qui parle de persévérance et de patience.
A bientôt depuis l’ouest j’espère.

Elisa Dmnsch