La décision
On arrive au confluent de mon année. Le moment ou la question qui revient le plus, doit avoir une réponse et non deux options .
« Et alors c’est quand que tu rentres? »
Mes proches
Les deux options qui s’offrent à moi se rejoignent. « Elisa, tu rentres ou bien tu restes ? » À la fin du mois d’août ma famille d’accueil m’a demandé une réponse concernant la durée de mon séjour. Ou plutôt, la durée de mon contrat de travail avec eux. Oui, être fille au pair c’est un travail, un métier. Celui-ci peut être à mi-temps ou à plein temps mais c’est un job. Mes amis venaient juste de partir (mi-août) j’étais très triste, tout se mélangeait dans ma tête. Une tornade d’émotions jaillissait à l’intérieur de moi. Je me sentais un peu perdue dans le pourquoi je suis venue en tant que fille au pair. Prendre une décision à un passage de ton aventure où tu te sens moins en accord avec ta vie actuelle, n’est pas réellement le moment idéal. La réponse est nettement moins objective mais évidente au moment d’y penser. « Non je ne vais pas prolonger ». Est-ce réellement le bon raisonnement? Est-ce la bonne manière de réfléchir lorsqu’on est dans un environnement à l’intérieur de soi plus pessimiste? Non. J’ai donc reposé mon esprit et demandé un délai jusqu’à fin août pour donner ma réponse. J’avais besoin de poser les différentes options et d’analyser. Vous savez, cette histoire de pour et de contre que votre meilleur(e) ami(e) vous demande de faire quand vous ne savez pas si vous sortez avec le bon partenaire ou pas? J’ai essayé de raisonner comme ça et je suis arrivée à une réponse plus pondérée, qui raisonnait plus juste en moi. « Oui je vais rester dans votre famille quelques mois de plus ». Dans les critères que j’ai dû poser afin d’aboutir à une décision sensée, j’ai pris en compte, ma vie de au pair, mes voyages autour des États-Unis, la famille, ma vie sociale ici (la condition sine qua non), les rencontres. C’est de ça dont je compte vous parler. La vie sociale à l’étranger lorsque l’on doit tout recommencer à zéro.
Tinder version « REAL LIFE »
Janvier 2022, je me souviens décrocher le téléphone pour informer ma maman que je n’arriverai jamais à me faire d’ami(e)s. Socialement c’est très difficile quand tu ne parles pas la même langue et que tu ne viens pas du même pays. Devinez la suite de l’histoire. J’ai rencontré des ami(e)s venus des quatre coins du monde. J’ai d’abord rencontré des filles au pair grâce au réseau du programme avec lequel je suis partie. Des Françaises (ma zone et langue de confort). Je peux dire maintenant avec du recul que c’est très important de rencontrer des personnes vivant la même expérience et parlant la même langue que toi, quand tu n’es pas encore 100% à l’aise avec ce nouveau langage. Les jours passaient et mon anglais s’améliorait. Conséquences de cette amélioration, mon aptitude à m’ouvrir à des personnes ne parlant pas la même langue que moi s’est activée et la vraie vie de voyageuse a commencé. Argentine, Australie, Colombie, Californie, New Jersey, Canada, Italie, voilà une partie des nationalités que je fréquente ici. C’est difficile de se dire que tout va s’arrêter soudainement à mon retour en France. J’ai alors décidé de penser différemment et de me dire que tout va évoluer par la suite. J’apprends à vivre mes relations amicales différemment. J’ai vécu mes premiers au-revoir avec des copines dont j’étais très proche. J’avais le cœur serré à chaque fois, même si je sais au fond de moi que nous allons nous retrouver quelque part sur le globe dans les années à venir. Je l’espère.


Holidays
Nous sommes maintenant en décembre juste avant Noël. Halloween, Thanksgiving sont passés et Noël arrive à grand pas. J’aime beaucoup l’enchainement des fêtes de fin d’année ici. En Alsace nous avons la Saint-Nicolas que nous n’avons pas aux États-Unis. J’ai adoré célébrer mon premier Thanksgiving. Tradition que les américains ne loupent jamais. Dinde et sauce cranberries sont les mots d’ordre pour les chefs cuistots. C’est un moment convivial et familial. J’ai particulièrement affectionné cette fête et je ne manquerai pas de la célébrer en France les prochaines années. Halloween aux USA ressemblait plus à carnaval en France nous étions tous déguisés de manière rigolote. Objectif de la soirée rapporter le plus de bonbons possibles. «


Bref, le topo de ma life
Je me suis trouvée une nouvelle passion qui n’est autre que l’escalade. Par conséquent je cours moins qu’avant même s’il m’arrive encore de m’aérer les méninges sur les collines californiennes. Ma salle d’escalade est la troisième plus grande salle d’escalade du monde. « Insane » C’est l’éclate totale. Je peux participer à des cours de Yoga ou des cours de fitness si le cœur m’en dit. Mon activité principale quand je m’y rends c’est le bloc. Je n’en avais jamais fait avant de venir ici. C’est si addictif. Cet endroit est également un super lieu de rencontre et m’a permis d’aborder une bonne partie de mes amis actuels. J’ai également passé mon permis de conduire Californien, j’ai par conséquent une pièce d’identité Californienne dont je ne suis pas peu fière. Je suis allée à l’école pour prendre des cours d’anglais à Alameda et à Berkeley. Deux villes situées juste à côté de Oakland. Ma vie de au pair se passe bien même si je dois confesser que ce travail n’est pas celui pour les 20 prochaines années de ma vie. Je parle de mieux en mieux anglais. Mes journées sont de plus en plus chargées de par mes rencontres, ma vie sociale, mes projets et enfin mes voyages. J’ai moins le temps de préparer des montages vidéos et ou mes articles, mais quand je le fais je prends toujours autant de plaisir.









Maintenant je peux vous dire à bientôt ou même à très vite, parce que juin 2023 c’est demain. À dans six mois.
Elisa DMNSCH