La triplette magique

(Nevada/Utah/ Arizona)

Après un mois d’Août occupé par mon premier Road trip, me voilà l’esprit penchée sur mon prochain projet (voyage). Voilà comment je trouve la force et la motivation pour rester de ce côté du globe. Je ne cesse de vouloir découvrir les terrains vastes des États-Unis qui me fascinent par leurs grandeurs et leurs paysages à l’infini.

Mercredi 19 octobre 2022, je suis en direction de l’aéroport de San Francisco prête à réceptionner un colis très spécial. Mon meilleur ami pointe le bout de son nez sur la côte ouest. Le Jet-lag on oublie et on file déguster une bière pour fêter les retrouvailles.

Au programme des deux semaines ensemble, tout d’abord je l’immerge deux jours dans ma vie de au pair, puis direction Las Vegas pour le départ d’un Road Trip des plus populaires de la côte ouest. Arpenter les routes du Nevada de l’Utah et de l’Arizona en découvrant les secrets des parc nationaux.

Pour lancer le début des vacances et du Road trip nous sommes allés admirer le jeu fantastique qu’offrent les Golden States Warriors de San Francisco (équipe de basket). Bon, magnifique, magnifique … ils ont perdu mais on ne le précisera pas.

Samedi matin en route vers l’aéroport. L’avion est à l’heure au décollage. Ouf, car nous n’avions pas beaucoup de délais après l’atterrissage pour récupérer notre van. Selon mes calculs si tout se déroule comme prévu on y sera tout juste ou cinq minutes en retard. Rien d’affolant. Le vol avance plutôt rapidement. Plus nous approchions la destination finale plus l’on pouvait ressentir des turbulences. Précision qui n’en est pas des moindres, avant de nous rendre sur place nous avons regardé les tendances météorologiques de Las Vegas. Celles-ci disaient un jour de pluie par an. On se dit donc que la probabilité d’avoir de la pluie est très faible. Je n’en dis pas plus je reprends au niveau des turbulences. On aperçoit l’aéroport de Las Vegas vu du ciel. Je dis bien on aperçoit. L’avion continue sa route et nous fait une visite guidée des massifs montagneux du Nevada. Offerte par la maison la visite. Puis une seconde plus tard, une annonce au micros: « Ladies and Gentl…bzzzz..man… please……iizizzz… seat…… storm…» « Medames et Mes…bzzzz..ssieurs.. s’il vous plait ……iizizzz… assis…… tempête…» Je n’avais pas repêché 100% de l’annonce mais le peu que j’avais me suffisait pour dire que ce n’était pas pour tout de suite l’atterrissage. Une tempête de sable empêchait l’avion de se poser. Le tout accompagné pas des vents forts et une pluie battante. Ça fait rêver hein. Expérience inoubliable vous vous direz. Vous auriez aimé être à ma place. Moi j’aurais souhaité ne pas être à ma place mais à la vôtre. «J’ai flippé de dingue». Revenons en au fait, si je vous écris cet article c’est que je suis vivante, l’avion est bel et bien arrivé à destination.

Le Bonus, vous le devinerez sans doute, si j’ai bien pris le temps de préciser: « Selon mes calculs si tout se déroule comme prévu on y sera tout juste ou... ». Tout ne s’est donc pas déroulé comme prévu. À peine le temps d’atterrir que nous devions récupérer notre valise. 15:45 l’heure du début de l’attente de valise. 16:00 le dernier délais pour récupérer le van à 20 minutes de route de l’aéroport. Faites le calcul. « Les calculs ne sont pas bons » comme dirait Inès Reg. Quentin de nature calme et posé, n’était apparemment pas celui que je connaissais « calme et posé ». Nous cherchions des solutions pendant que notre valise visitait probablement l’intégralité des tunnels de l’aéroport de Las Vegas. Quentin est finalement parti avec un taxi jusqu’à la compagnie de Van, seul, pendant que moi j’attendais que Marlyse la valise, veuille bien se présenter à son propriétaire. J’ai appelé la compagnie de van pour dire que nous arrivions avec quelques vingt-cinq minutes de retard. Elle n’était drôlement pas contente la madame. Quentin est donc venu me récupérer une heure plus tard à l’aéroport. De quoi nous mettre en jambes pour les aventures qui nous attendaient.

D’Jordy notre ami

Nous voilà alors en compagnie de notre fidèle partenaire pour les huit prochains jours. D’Jordy le van. Le choix du nom? Rien de plus sensé, premièrement ça sonne bien et deuxièmement, je suis une fan des Golden States Warriors et une grande fan de Jordan Poole et troisièmement nous venions juste de voir un match. Combo plus que magique, le nom semble naturel et évident. D’Jordy était à l’allure des dessous de mer « under the sea style». Pour ne pas se quereller pour des raisons futiles, je me suis servie de mon expérience passée, un jour un pilote. Nous avons donc suivi cette règle pendant les huit jours.

Day by day

Voilà à quoi ressemblait notre road trip, nous sommes partis direction Zion park après avoir récupéré D’Jordy, puis nous avons fini la boucle en visitant Las Vegas. Au milieu de ces destinations nous avons passé, Bryce Canyon, Antelope Canyon, passé une belle journée dans ville de Page juste à côté de Horseshoe Bend. Nous nous sommes dirigés vers Monument Valley avec des amis que nous avons rencontré en chemin et enfin nous avons vu le Grand-Canyon. Pour rejoindre Las Vegas nous avons passé un bout de la Route 66, plutôt cool, de se dire que j’ai roulé sur cette mythique route.

L’expérience

Comme vous le remarquerez nous somme passés à travers les parcs nationaux des plus populaires. Je n’ai pas été déçue par un seul de ces grands noms. Tous étaient plus surprenants les uns que les autres. J’avais beaucoup d’attentes car je m’étais documenté auparavant. J’avais l’appréhension d’en attendre trop par rapport à ce que j’avais lu et que la réalité ne soit pas à la hauteur de mes attentes. Tout était plus qu’à la hauteur, à la grandeur, à l’éblouissement, à l’inattendu. Nous ne pensions pas découvrir des paysages si vastes et si diversifiés en si peu de kilomètres. Il y avait des étendues de paysages vides de civilisations mais remplies par un spectacle rocailleux. Des couleurs plus surprenantes que inhabituelles tout le long des routes. Le orange, la couleur dominante dans les canyons américains. Le orange qu’on pense uniquement en photo de fond d’écran Windows. Eh non, ces paysages existent vraiment. Je ne réalisais pas mais j’ai la photo de Antelope canyon dans mon téléphone prise par mes soins et non volée sur un moteur de recherche. La vie est splendide, voilà ce à quoi je pense en écrivant cela.

Les nuits dans le van se passaient très bien, légèrement froides par moment. L’hiver approchait. Qu’est ce que c’était beaux, les paysages, les levés et couchés de soleil. Nous avons été surpris par la neige le matin à Bryce Canyon. C’est pourquoi nous n’avons pas passé deux jours sur ce parc, le froid était trop présent.

Les péripéties

Lorsque je vous détaillais le début du voyage avec le van et l’avion, vous vous serrez peut-être dit: « Si ce n’était que ça pendant dix jours, tout va bien ». J’ai l’honneur de vous annoncez que ce n’était pas la fin des péripéties. Notre périples c’était un peu comme le PSG et la Ligue 1 avec Neymar. Tous les quatre matins une aventure bien croustillante à raconter. Je reprends après Marlyse la valise qui s’est présentée à son propriétaire et je vais ajouter à cela quelques pépites de chocolats et bien mixer le tout. Puis nous toucherons la fin de cet article en beauté, c’est à dire des bons cookies à déguster. Après que Quentin m’est récupéré à l’aéroport nous nous sommes dirigés vers un supermarché pour nos courses de la semaine, puis nous avons roulé de nuit direction Zion park pour se rapprocher au maximum du programme de la journée suivante. Nous avons trouvé un spot sympa mais pour y accéder nous avons faillit y laisser notre vie car monsieur Quentin le chauffeur a loupé une route en terre et est arrivé à l’allure de Lewis Hamilton dans le Paddock de Mercedes. Au moment ou il réalise qu’il y avait un trou de douze mètres cinquante il pile et nous sommes les deux, tête dans le par-brise. Bien évidement tout le monde sain et sauf mais il aura fallu attendre plus de 15 minutes que le fou-rire s’en aille et que l’on puisse garer D’Jordy pour la nuit. La première journée n’avait même pas encore commencé que j’ai déjà touché la mort deux fois. Le lendemain dans le parc national nommé Zion, nous avions décidé de marcher au début, puis de prendre une navette pour nous emmener plus loin dans le parc et reprendre notre marche au point numéro 9, c’est à dire le dernier. Nous commençons notre marche et après deux points dépassés nous attendons à un arrêt de bus. Lorsque le bus passe il nous fait signe qu’il ne s’arrête pas et que si nous voulions aller au point numéro 9 il nous fallait redescendre et prendre le bus à l’entrée du parc. (Alalalala les américains et l’organisation des parcs nationaux c’est quelque chose). C’est toujours plus facile de dire que c’est leur organisation qui n’est pas fiable plutôt que de lire les panneaux qui expliquent le fonctionnement. Fin de l’aventure Zion il est l’heure de trouver un camping pour la nuit. Devinez-quoi? Tous complets donc on se retrouve bredouille au milieu de nul part où la nuit tombe de plus en plus tôt car l’hiver approche. On décide alors d’avancer direction la prochaine étape (Bryce Canyon) et de regarder sur l’application iOverlander pour trouver un endroit où l’on peut camper sur un parking qui autorise les véhicules. Nous choisissons un spot plutôt sympa dans l’espérance d’un magnifique levé de soleil. Nos mains étaient congelées en préparant le dîner. Pendant la nuit nous assistons à un trafic de voitures sur le parking et essayons de préparer un plan d’attaque en cas d’agression de la part des trafiquants. C’est vous dire à quel point nous sommes courageux et sans pression pendant les vacances.
Le levé du soleil est à la hauteur de nos attentes mais la température a décidé de faire des siennes et d’être dans les négatifs. On réalise alors en regardant la météo qu’il a neigé pendant la nuit sur Bryce Canyon. Ceci n’était pas planifié dans le Road-Book. Arrivée à Bryce, « basically it was a present this snow ». La neige avec légèrement recouvert les reliefs de Bryce et offrait un spectacle époustouflant.

Avant même de commencer notre journée je casse mes lunettes de soleil et j’ai attendu le Grand Canyon pour en racheter des nouvelles que j’ai cassé l’heure qui suivait l’achat, tout ça en enregistrant une vidéo avec ma GoPro par la fenêtre du van. « Bye Bye les nouvelles lunettes, it was nice to meet you ». (Les lunettes blanches)

Je me dois encore de raconter une seule anecdote de ce voyage mais il va falloir s’arrêter ce n’est pas un magazine voyage hein. Pour la plupart je suis sure que je vous ai déjà perdu avec Marlyse la valise dans les tunnels de Las Vegas. À hauteur de Page à côté de Horseshoe Bend, nous avons rencontré des québécois d’une gentillesse que je n’oublierai jamais. Nous avons passé deux jours en leur compagnie. Ils étaient sur les route depuis 4 mois à traverser le Canada et les États-Unis avec un magnifique van blanc bien équipé pour les belles soirées d’été.

Nous avons également fissuré notre pare-brise et dû acheter un kit de réparation. Quentin et moi aimons le risque. Au vue de l’âge de D’Jordy et de son état nous ne voyons pas l’intérêt de prendre une assurance … (Vous voyez ou je veux en venir? Oui on est con) Si mon père avait été du voyage il m’aurait claqué comme Haaland claque des buts en Ligue des Champions. Figurez vous que c’était fun de jouer à Carglass mais le kit de réparation était bien merdique et qu’avant ou après on ne voyait pas la différence. On s’est retrouvés à croire en Dieu et à prier tous les soirs avant de dormir pour ne pas payer la franchise de 500$ en cas de dégâts. Elle n’y a vu que du feu la demoiselle. Résultat on n’a pas payé de surplus assurance ni de franchise pare-brise. Nous avons donc commencé à danser au milieu à la sortie de l’agence de location, enfin je veux dire quelques rues plus loin car j’avais tellement peur qu’elle nous court après, que l’on a déguerpi les environs très rapidement. Pour illustrer on a fait Usain Bolt lorsqu’il a battu le record du monde du 200 mètres à Berlin.

Nous avons fini par arpenter les rues de Las Vegas, ou plutôt la rue principale de Las Vegas, mais je ne vais pas m’éterniser sur cette ville qui à mes yeux ne le mérite pas vraiment. Désastre écologique, sociale, économique de mon point de vue, alors j’ai préféré détailler mes aventures dans les parcs nationaux.

La recette des cookies est maintenant terminée j’espère qu’ils sont bons à la dégustation.

À très vite, je dirais même à très vite en France vu à l’allure à laquelle je poste mes articles.

Elisa DMNSCH