On parlera d’un match historique sous tension. Digne d’un chef d’œuvre à suspens. Celui-ci durera plus de deux heures. « Ne rien lâcher tout peut se jouer. » La phrase qu’il faut retenir face à une Argentine qui dès la première minute a su poser le décor et installer son jeu précis, rapide et efficace. Un Messi plus que confortable et un Di-Maria et Alvarez constamment en attaque pour réceptionner et servir leurs coéquipiers. Contrairement à l’équipe de France qui aura attendu plus de soixante dix minutes pour tenter son premier tir et donner un frisson au gardien Argentin.
MbappĂ©, lui ne manquera pas d’activer le compteur des Français Ă la quatre-vingtième minute avec un penalty marquĂ©. Il ne va pas attendre deux minutes plus tard pour offrir un second souffle aux tricolores, avec une frappe du bout de ses cinq orteils. On se retrouve avec une Ă©galitĂ© parfaite Ă neuf minutes du coup de sifflet final.
Un come-back venu d’ailleurs.
Un match résolument optimiste dès à présent. La chair fraîche des joueurs de Deschamps était désormais de la chair à canon. Cet élans nous mènera sans plus attendre en prolongation. (Deux fois quinze minutes de jeu). Messi offrira un troisième but à l’Argentine à la cent huitième minute. Quant à Mbappé lui enverra le ballon dans les filets 10 minutes plus tard pour marquer son troisième but du match (Penalty à la 118ème). On se retrouve alors, au point de départ de cette prolongation un score exact des deux côtés (3-3). La France n’est donc pas certaine de gagner à cet instant.
L’histoire des sports de grandes compétitions et des grands matchs de finals demandent un gagnant et un perdant. On ne peut donc pas s’arrêter sur un score de 3-3.
C’est les tirs au but qui vont départager les deux équipes. Un passif amer quant aux dernières séances de tirs au but pour la France. Mais il faut y aller corps et âmes, même si on le sait, le résultat peut être parfois cruel et dure à accepter.
Le patron de chaque équipe respective commence par tirer. Mbappé, Messi marquent. Puis on fera face à deux échecs de l’équipe de France. C’est alors qu’on sent une frustration et un regret intense envahir les joueurs de Didier Deschamps. Le sélectionneur lui, aura tout tenter jusqu’à en surprendre la plus part. Des changements dès la première mi-temps comme Dembele et Giroud. Sept changements auront été effectués par l’homme qui dirige cette équipe depuis maintenant plus de 12 ans(Le plus haut total autorisé). Des choix audacieux qui auront donné un nouveau visage à cette finale.
Si l’on doit regretter de ne pas soulever la coupe et de ne pas accrocher la troisième étoile, on ne pourra pas regretter l’intensité de ce match. Gravée à jamais dans les esprits. Trois buts inscrits par le même joueur (Mbappé), une remontée inattendue, une prolongation à suspens, un joueur historique qui soulève LE SEUL trophée majeur qu’il n’avait pas encore inscrit à son palmarès (Messi) .
On ne regrettera pas les émotions qui traversent un pays et même une planète. Parce que oui des français il y en a autour du monde et oui ils ont célébré peu importe le fuseau horaire. (Pour ma part à San Francisco à 6:00AM)
Cette intensitĂ© du 18 dĂ©cembre 2022 restera Ă jamais gravĂ©e dans nos mĂ©moires. C’est pour ces Ă©motions que l’on aime une Ă©quipe nationale et que l’on cĂ©lèbre une nation entière.
Elisa DMNSCH